Nosy Be: une journée à lokobé....
Pour se rendre à Lokobé, on part de Ambatoaloka jusqu'au village de Ambatozavavy en 4L, traversant les champs d'ylang. Je fais l'excursion avec Marc, un Belge à la retraite et Abel qui nous guidera. Marcel, le piroguier nous attend et nous tend aimablement une rame chacun: oui, si on veut arriver à Lokobé, il faut ramer sec. 20mn après, les bras en compote, on accoste sur une plage déserte: Ampasipohy avec Lokobé en toile de fond.
Les enfants du village nous accueillent avec une danse de bienvenue, et un petit chant traditionnel. La coutume veut qu'on leur donne un petit cadeau en échange; je leur distribue des stylos bille que j'ai acheté en quantité avant de partir. C'est un présent toujours apprécié et qui ne coute pas grand-chose. La marche à travers la jungle peut débuter. J'ai de la chance: très vite, Abel nous montre un boa constrictor femelle, enroulée à deux mêtres de mes pas.
C'est l'heure de la sieste pour elle et je peux la photographier comme je veux; enfin, presque...!! Madame n'est pas mannequin et il n'est pas évident de distinguer la tête du reste. Je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même.
Un bruit de branchage derrière nous, nous renseigne sur l'arrivée imminente des makis. Bananes en main pour les attirer, j'ai juste le temps de prendre deux photos que je sens une présence animale sur mon dos. Une main sur ma joue, comme pour me consoler (de quoi...??) et une autre sur mon crâne, un maki mâle se penche sur mon visage pour mieux me voir. Je ne bouge plus; ce n'est pas tous les jours qu'on a le coup de foudre pour ma personne, et je me laisse caresser les cheveux, ratant ainsi la possibilité de prendre plusieurs clichés de ses congénères.
une femelle arrive, sautant d'arbres en arbres, et commence à gronder après mon petit fiancé. Il lui répond, et ...elle lui colle une baffe magistrale. Le jeune homme ne demande pas son reste et me quitte sans un dernier regard. Je refuse de croire que mon amoureux d'un jour avait déjà une épouse quelque part, j'opterais donc pour une mère abusive....
Une femelle caméléon termine en beauté cette jolie randonnée. En deux heures de temps, j'ai pû voir des makis, un boa, une araignée E-NOR-ME (quelle horreur, j'ai jamais réussi à m'approcher assez près pour la photographier), une quantité incroyable d'insectes en tout genre, sans compter des plantes médicinales, de la vanille, des caféiers, des poivriers; le tout dans une jungle bercée par les chants d'oiseaux et le bruit du ruisseau jamais très loin...
Kaay à Mayotte