Après plus de deux ans de silence sur ce blog, je me permets de venir rouvrir la parenthèse aujourd'hui afin de vous narrer ma dernière aventure liée à Mayotte.

Le mois dernier, le Guide du Routard avait mis en ligne sur son site un concours ou on devait raconter une anecdote sympa sur un de nos voyages. On pouvait, si on le voulait, mettre le lien sur notre mur Facebook afin que nos contacts puissent nous soutenir, et l'anecdote qui aurait le plus de votes gagnerait des billets d'avion pour l'Asie.

J'avais donc posté ma plus fameuse anecdote de voyage, ICI, et posté le lien sur Facebook. Mais j'avais récolté à peine 25 votes tandis que certaines histoires pouvaient récolter 1200 votes. Autant dire que j'étais loin, très loin d'être challenger... 

Seulement voilà: le Routard s'est sans doute rendu compte que le système de votes tenait plus du copinage que du réel interêt de l'histoire et a décidé en milieu de concours de changer les règles.

Il y aurait désormais un jury composé de 50 personnes issues du monde de l'édition et d'internautes qui jugeraient l'histoire la plus sympa.

J'ai donc repris espoir en lisant la bonne nouvelle et j'ai croisé les doigts tellement fort que je n'ai rien pu faire durant quelques jours. (Essayez donc de faire le ménage les doigts croisés, vous m'en direz des nouvelles.)

Or donc, jeudi soir en ouvrant ma boite mail, je découvre un mot de la part de Joséphine du Guide du Routard, qui m'annonce que mon anecdote a été retenue comme étant la plus originale et que je suis la gagnante du 1er Prix du Concours de la Meilleure Anecdote de Voyage, soit deux billets d'avion AR Paris-Bangkok.

Youpi.....je me mets à danser et à sauter partout dans la maison, voulant prendre dans mes bras tout ce qui était autour de moi. Pascal étant absent à ce moment-là, je me suis rabattue sur Mawa la chienne qui n'a rien compris mais qui était trop contente de l'aubaine de pouvoir sauter et aboyer sans se faire réprimander, pour une fois.

Mais il m'a fallu lire plusieurs fois l'heureuse nouvelle pour y croire et avoir la confirmation de Joséphine-du-guide-du-routard un peu plus tard pour enfin admettre la réalité: j'allais m'envoler pour Bangkok avec Gulf Air dans quelques mois grâce à cette fameuse anecdote.

j'aurais ainsi l'insigne honneur d'être prise en photo par la compagnie aérienne au moment ou je serais à l'aéroport, il y aura un article sur ma petite personne dans une revue de bourlingeurs  http://www.abm.fr/ et mon anecdote paraitra en première place dans un numéro Collector du Guide du Routard édité prochainement.

La Gloire, quoi.

Voici le lien pour lire mon anecdote sur le Routard, ainsi que l'anecdote qui a obtenu le 2e Prix: http://www.routard.com/anecdotes_voyages

Je tiens à remercier les 25 personnes qui avaient votés pour moi, sans ironie aucune, mais la prochaine fois, mettez-y un coup pour faire connaitre MAYOTTE au plus grand nombre. Et pour me faire gagner plein de choses.

Je reviendrais peut-être mettre quelques notes ici sur mon voyage en Thaïlande, à moins que je ne refasse le même coup et que "j'oublie" de prendre l'avion du retour, qui sait...

Je sais déjà que je veux voir les éléphants, les tigres, la maison de Jim Thompson ICI, mais j'attends vos propositions, vos impressions et vos bons plans pour ceux qui connaissent déjà.

Je vous embrasse tous, une fois n'est pas coutume, et vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.

                                            Kaay à Mayotte

Le voyage s'est bien passé. Oui, on peut dire ça comme ça. J'ai coutume de penser que le voyage commence à l'aéroport. Erreur. Il commence quand le billet d'avion est dans la poche. J'ai bien failli ne pas partir.

Maoré Voyage a bien encaissé mes sous, mais une employée pas bien maligne a annulée mon billet d'avion sans rien me dire. Comme ça, pour le fun, parce qu'elle a un grand sens de l'humour. Heureusement, la veille du départ, une intuition m'a fait passer devant l'agence et j'ai appris l'heureuse nouvelle. Annulé, comment ça ? ben...annulé annulé. Et vous ne me prévenez pas ? je pars demain matin, logiquement, comment je fais... 

Heureusement, une autre employée plus compétente a réservé à nouveau ma place d'avion, puis a demandé l'autorisation de Corsair Fly pour ma chienne, puis m'a envoyé un sms de confirmation pour me dire que, no souci, je partirais comme prévu.  Ouf.

En compagnie de ma soeur Corinne, qui était là en vacances et qui a dû subir mes humeurs de dog ces derniers jours, nous avons fait le tour des voisins pour leur dire au revoir. Alain et Joanne, Léonce et Nathalie, Pierre et sa maman, merci à vous pour votre accueil.  Pierre m'emmène à l'aéroport le samedi matin, le décollage est prévu à 9h30. Ah non, finalement, l'avion aura deux heures de retard. Je me débrouille pour mettre la caisse du chien à l'ombre et me fâche auprès de petits mahorais qui lui envoient des pierres à travers les barreaux.  Sales gosses.

L'attente m'aura permis de faire la connaissance de VALERIE ET GUILLAUME venus accueillir leur famille à l'aéroport.

L'avion décolle enfin. A midi. Et l'arrivée est prévue à Roissy à 2h du matin. Pas à Orly à 23h. M'énerve déjà ce voyage. J'ai pris une place en classe confort, parce que l'un dans l'autre, payer un supplément bagage pour ma grosse chienne ou voyager en classe business, ça revenait au même prix.

Je monte donc côté confort, mais tout sourire, l'hôtesse m'indique une place d'avion en éco. Mais non, j'ai payé une classe confort, je veux voyager avec les riches. Mais non, me dit l'hôtesse avec un sourire jusqu'aux oreilles, votre place est dans la bétaillère, avec les autres. M'énerve celle-là, avec son sourire et toutes ses dents. Elle en a trop, en plus.  Vous verrez ça au moment de l'escale, à Tananarive. En attendant, vous gagnez votre place AVEC LES PAUVRES.

A l'escale, je demande poliment à la responsable de l'aéroport de tout faire pour régler mon problème. 20 mn plus tard, elle m'annonce gentiment que c'est à Dzaoudzi que le gars chargé de l'enregistrement à confondu. pff...c'est malin. Mais je suis invitée à rejoindre le salon d'attente réservé aux classes confort. L'accueil est à la hauteur, on m'offre café, thé, Champagne, tout ce que je veux pour patienter ainsi que les journaux du jour.  J'aime bien la classe confort.

Mon souci principal est le confort de Mawa, la chienne. Je corromps un agent de l'aéroport de Madagascar pour pouvoir approcher la bête dans l'avion. L'avantage avec un pays corrompu à 100%, c'est qu'on peut y faire ce qu'on veut, contre un peu de tunes.

L'agent me fait entrer dans la soute, et je peux approcher Mawa pour lui donner à boire. Contre cinq euros, je pourrais rester avec elle quelques minutes, et même fumer 3 clopes sur le tarmac. Sans oublier d'en offrir une à l'agent corrompu.

L'heure approche de regagner nos places et je peux crâner gravement en montant du côté de la classe confort. Mais...car il y a toujours un MAIS quelque part... quelqu'un à pris ma place d'avion. Un homme charmant à été surclassé et se frottait les mains de la belle aubaine. OUI, MAIS C'EST MA PLACE.

Pendant que l'hôtesse se charge de lui trouver une place en éco, un steward s'étonne de ce que les douaniers m'aient laissés passer avec un pic à cheveux en argent dans ma chevelure d'or. Le détecteur n'a pas sonné ?  nan, et pourtant, j'ai ma boucle de ceinture, et mes clefs et...je me ravise aussitôt pour éviter de lui dire que je crois avoir laissé une pince à épiler dans mon sac à main...et rien n'a sonné. Je sens que je l'inquiète, le steward, mais en grand professionnel, il me sourit et ferme les portes de l'avion.

On atterrit comme prévu à 2h du matin, content mais crevé. Crevé mais content. Je récupère Mawa à Roissy, personne ne viendra me donner un coup de main pour mettre la caisse sur le chariot. Chariot que je maintiens gravement du bout du pied tandis que la caisse bascule tout aussi gravement au rythme des balancements de sa queue contre les parois.

Vous savez quoi ?    je suis passée par trois douanes différentes, à Mayotte, à Madagascar et en métropole. Jamais personne ne m'a demandé le passeport ni le carnet de vaccination du chien. Personne. Les papiers n'ont jamais quittés leur petite sacoche. J'ai laissé mes deux chats sur place parce que je n'avais pas fait les vaccins à temps. J'enrage. Et vérification faite, en plus de mon pic à cheveux pour tenir ma chevelure, j'avais bien une pince à épiler dans mon sac.

Pascal était à l'heure, départ de Roissy à 3h du matin et arrivée à Redon à 8h. Juste à temps pour les croissants. Une maison bien sympa m'attend, cuisine américaine et parquet dans la chambre sous les combles. Buffalo Grill et Mac Do pas loin, je sens que je vais m'y plaire, en Bretagne.

Si vous y tenez, rejoignez-moi sur mon blog  KENAVO KAAY

                                    Kaay à Mayotte

J'ai commencé ce blog il y a maintenant trois ans. Au départ, parce que le bas débit à Mayotte ne facilitait pas les téléchargements de photos et qu'il me semblait plus pratique de regrouper les envois pour la famille et les amis. En effet, j'en avais un peu marre de répondre 28 fois la même chose aux uns et aux autres, donc j'ai eu l'idée de ce blog pour toute réponse.

Trois ans de blog, c'est 390 notes écrites presqu'entièrement par mes soins, un certain nombre de commentaires...faites le calcul vous même, j'ai la flemme ce soir...et une moyenne de 280 visiteurs par jour.

La note la plus lue...ça ne vous étonnera pas...c'est celle du 29 MARS 2009  avec 533 lecteurs ce soir-là. Celle qui  suscitée le plus de commentaire est DU 02 AVRIL 2007, ou mon pc m'avait gentiment planté durant plusieurs mois. Bon, à la fin, vous parliez entre vous, mais ça compte quand même, n'est-ce pas..??

Trois ans de blog, c'est aussi: 

du quotidien avec des moyens de transports peu courants.

Des plages de rêve, parce qu'on est sur une île et qu'elles sont immanquables. Ici, N'Gouja l'incontournable...

...et la plage de M'tsangamouji.

De la pluie...

...du bon temps.

Des moinas zaza...des enfants en shimaorais

...des scènes de vie...

...des maisons de poupées...

...une certaine recherche en matière d'architecture...

...des couleurs toniques...

...des trucs qui font sourire...

...d'autres qui fâchent.

des fleurs, des plantes, un peu d'herbe en somme...

...des villages du nord...ici M'tsangamouji...

...et du sud. Ici Bouéni.

Des us et coutumes de Mayotte...si, quand même, un peu.

Des bestiaux qu'on a l'habitude de voir, mais pas comme ça. Les mêmes, mais en mieux.

D'autres dont on ne soupçonnait pas l'existence....

Des fruits énormes, et ma foi pas mauvais. Ici, les jaquiers.

Des restos sympas, ici Ochocho à Bouéni.

Des boutiques avec plein de choses dedans, comme ici Pousse-Pousse à Labattoir.

Des voyages...

...de la hauteur et un peu de distance...

...et surtout, surtout beaucoup de moi-même, ont fait de ce blog ce qu'il est aujourd'hui.

Il manque toutefois l'essentiel pour qu'un blog sur Mayotte soit complet: la plongée. Mais regardez bien dans les liens que j'ai mis, il y en a des quantités de très très bonne qualité.

J'ai enfin une caisse pour ma chienne...au Fret à l'aéroport...et Mawa se familiarise doucement avec...

...en attendant de retrouver son maître adoré.

Les déménageurs viennent demain, tandis que je termine à l'instant les derniers cartons, ma connection internet prend fin vendredi, et je décolle samedi matin de bonne heure, et éventuellement de bonne humeur.

Je ne ferme pas ce blog car j'aurais sans doute envie, les longs soirs d'hiver, de venir vous raconter quelque histoire. Celle-ci est donc la 390e note mais sans doute pas la dernière, ne serait-ce que pour vous donner l'adresse de mon blog en Bretagne car après le pays du Karibou, je me dirige vers le pays du Kénavo.

Dis, tu crois que les couchers de soleil y sont aussi beaux...??   

Merci à tous

                                     Kaay à Mayotte 

- Tu voyages léger, hein...

- mais oui, t'inquiètes pas. Qu'est-ce que j'emmène ?

- un maillot de bain, deux tee-shirt, deux paires de sous-vêtements, un short et ta tenue de voyage

- et c'est tout ?

- ouais, c'est tout. Je te prêterais des tongs, un paréo, du shampooing (j'en ai plein) ainsi que du gel-douche, et dans l'avion tu auras une brosse à dents de voyage.  T'auras besoin de rien d'autre.

- ok , j'arrive.

Y a ma soeur Corinne qui arrive demain à midi.

Y a ma soeur CORINNE qui arrive demain à MIDI.

Dernier texto avant d'embarquer:  pas fait d'enregistrement, donc j'arriverais direct.

Y A MA SOEUR CORINNE QUI ARRIVE DEMAIN A MIDI.......!!!!

                                              Kaay à Mayotte

Il me reste une chose essentielle à faire avant de partir: DU SHOPPING...!!

J'ai en effet accumulé plein de babioles au cours des années passées à Mayotte, mais quelque chose me dit qu'il en reste encore un peu pour remplir mes cartons.

A mon avis...mais ce n'est que mon très humble avis...ne partez pas d'ici sans avoir en votre possession ce qui suit:

Les fameuses voitures en canette recyclée. Canette ou bombe de désodorisant, d'ailleurs. De toutes formes, de toutes les couleurs, et de 4 à 15 euros pour les plus grandes. Je suis fan, vraiment, et je commence à en avoir une belle collection.

Une 2CV, c'est pas top, ça...achetées chez Azad rue du Commerce à Labattoir, 25% en ce moment pour cause d'arrivage imminent d'un container. Faut faire de la place dans l'échoppe, alors ils bradent.

Des salouvas et des kichâles. La robe et le voile traditionnel des femmes des îles des Comores. Celui-ci m'a été offert par Anfiati ma bouéni pour mon départ. Je connais la valeur du cadeau, et même si les couleurs ne sont pas les miennes habituellement, c'est un cadeau précieux à mes yeux.

Dans le genre bout de tissu, nous avons les Récélés, ces broderies malgaches magnifiques et qui ne coûtent trois fois rien à Madagascar. En rideau, nappe, dessus de lit. Achetées à Nosy Be, mais on en trouve à Mayotte dans le village de Bouéni, par exemple. 60 euros ici contre 4 euros à Mada.

Dans le genre c'est pas de Mayotte mais c'est du coin, le jeu de l'Awalé avec des graines trouvées sur les plages en guise de pion.  AFRIQUE ELEGANCE, rue du Commerce à Mamoudzou.

Les boites à riz en bois de baobab, qui ne garantissent pas l'absence de charançons, mais elles sont trop jolies pour s'en priver. Plusieurs tailles et plusieurs formes. Chez Azad, rue du Commerce à Labattoir ou chez Zena Boutique-Cavani-Kawéni.

Les chaises à palabre malgaches.  J'en ai tellement que c'en est presque indécent pour un couple sans enfant. Zena Boutique 

Les dvd ont trouvés leur place ici, tandis que le chapeau du chef veille sur eux. On a celle-ci depuis le début de notre arrivée à Mayotte et ma foi, le bois a pris une teinte plutôt grise. Il faut dire que sur la terrasse, elle n'a pas été épargnée du soleil ni de la pluie. Mais j'y tiens, et je la garde.

Dans les boutiques malgaches, on trouve de jolis meubles en bois exotiques. Telle cette table en palissandre taillée en un seul bloc. Elle a vécue, elle aussi, mais j'y suis très attachée.

Chez Pousse-Pousse, rue du Commerce à Labattoir, j'ai trouvé ce porte-crayon superbe typique comorien. Avouez que ça change un peu du pot de yaourt détourné ou du pot en similicuir que tout le monde a chez soi.

C'est en le voyant en gros plan que je me rends compte que pour épousseter ce bel objet, je vais m'amuser. Ouais. Pas une super idée en fin de compte.

Un râpe-coco en miniature. La place idéale pour y mettre la télécommande. J'en ai pris deux, du coup. Parce que j'ai plein de télécommande.  En vente dans les stands malgaches du marché de Mamoudzou, ou chez Pousse-Pousse à Labattoir.

Les objets en fer forgé de Madagascar. Il aurait presque fallu faire une note entièrement consacrée à eux. Des lampes, des bougeoirs, des cendriers, des appliques...en forme de dauphins, de caméléons, de baobabs, de tortues, de tout ce qu'on trouve ici. Vous voyez la forme de ce bougeoir ??  j'ai le même en lampe sur 1m76 et je l'emmène en Bretagne.

Chez  SOUS LE SOLEIL....EVIDEMMENT ...cliquez sur le lien...à Mamoudzou, en face de la barge, j'ai trouvé un piano africain, à peine plus grand qu'un livre de poche. Si vous aimez Amadou et Mariame, vous aimerez le son de ce piano.   

Et le meilleur pour la fin: dans un petit stand malgache tenu par ma copine Marie au marché de Mamoudzou, j'ai fouillé un jour et j'ai trouvé ce zébu taillé en seul bloc. Dans l'astrologie normale, je suis zébu et je sens que celui-ci ne va plus jamais me quitter.

Comme au Bazari, n'hésitez jamais à fouiller dans les boutiques de Mayotte. On n'est pas à Paris: les vendeuses ont le sourire, on peut toucher, et les prix ne sont pas élevés. Tant pis si l'éclairage est au néon et la déco intérieure réduite à sa plus simple expression, on y trouve des trésors si on s'en donne la peine.

De retour en métropole, nous avons au moins la satisfaction de dire que nous avons acheté ça à Mayotte. Et non dans une petite boutique parisienne au doux nom exotique qui vous vend à un prix exorbitant un objet "ethnik-chic".

Cliquez sur le lien pour voir l'album arts des îles et sur  MA DECO pour voir  tout ce que je ramène de Mayotte.

Heu..à votre avis, le prochain thème de ma case en Bretagne, ce sera quoi..?? 

                              Kaay à Mayotte

Je n'aime pas les blogs nombrilistes. 

Mettez la photo d'un paysage magnifique et une famille qui pose devant et je fuis la lecture immédiatement.

Car ce qui est intéressant dans le blog de voyage, c'est le voyage justement. Et la façon dont il est raconté. Mais pas la trogne de celui qui raconte.

Si je n'ai jamais voulu mettre de photos de moi sur mon blog, c'est avant tout parce que les histoires que j'y raconte sont, à mes yeux, plus sympas que mon visage.

Pour pouvoir écrire également ce que je voulais sans risque de me faire reconnaitre par un lecteur potentiel. C'est vous qui écrivez vos conneries sur le net...heu, nan, c'est ma soeur jumelle. Qui est vachement plus jumelle que moi d'ailleurs...

Parce qu'il m'est arrivé parfois à la pharmacie, de servir des clients qui demandaient à parler à Kaay du blog. L'avantage de ne pas connaitre mon physique est que j'ai pu leur répondre très souvent directement: ah non, Kaay ne travaille pas aujourd'hui. Pas de bol, revenez demain. Au revoir.

Parce que l'anonymat, on a rien trouvé de mieux pour être peinard.

Je m'appelle Nathalie mais mon nom de blogueuse est Kaay. Prononcez Caille, comme la volaille dont on mange les oeufs. Ou les cuisses, je ne sais plus.

J'ai 42 ans, je suis plutôt pête-sec en général mais adorable en particulier. Et si je montre ma bouille aujourd'hui, c'est que vous avez appris à me connaitre simplement d'après mes écrits. Donc, je l'espère, mon physique ne compte pas, au moins à vos yeux. Nan parce qu'au mien, il compte vachement, forcément...!!

J'ai eu la possibilité de rencontrer certains lecteurs de mon blog, notamment ces derniers jours à l'occasion de la vente de mes meubles. L'opportunité de voir à quoi on ressemblait mutuellement. L'occasion aussi, encore et toujours, de voir que je n'ai décidemment pas d'intuition, relisez  CETTE NOTE  pour ce qui vous concerne.

Sophie et Philippe, Garance et Nicolas, Benjamin et Florence, Christophe et Véro, tous sont venus en couple à la maison.

Ils ont été accueillis par Mawa la chienne à grand coups de saut en hauteur, saut en longueur, et autre salto arrière. Christophe, maitre chien, m'a bien donné des combines pour que la bestiole m'obéisse, notamment un geste à faire pour la gronder, mais le résultat est nul: quand je fais ce geste, Mawa se contente de me regarder de son air le plus idiot avec une mine qui signifie: mais qu'est-ce qui te prends, toi...

J'aurais aimé discuter durant des heures avec chacun d'eux. Vraiment, c'est sincère. La discussion s'est parfois prolongée sur le parking, en plein soleil ou devant un verre de jus de fruits. Mais si j'ai un regret, c'est celui de ne pas avoir montrer mon visage avant. Parce que quelque chose me dit que j'aurais passé de bons moments avec mes nouveaux amis d'un jour.

J'ai encore quelques notes à écrire sur ce blog, avant de partir voir ailleurs si l'herbe est plus verte.  Ne m'enterrez pas si vite, donc.

Mais à l'occasion, si vous me croisez dans les rues des villages ou sur la barge, n'hésitez pas à me faire signe. Parce que l'anonymat, désormais, je m'en fiche un peu.

Soyons fous jusqu'au bout, si vous cherchez Kaay à Mayotte sur Face Book, vous me trouverez.

Bon week-end à tous 

                                                             Kaay à Mayotte

Après la semaine de fou que je viens de taper, j'ai envie d'un peu de douceur et je me pose au Domaine de Dapani pour un déjeuner bien mérité.

Situé dans le sud de Mayotte, tout près de la baie de Bouéni, le Domaine est en fait un jardin tropical de 3 hectares.

5 bungalows sont dispersés dans le parc.

Moi j'en veux un comme ça dans mon jardin.

Il y a 15 jours, ce fut le dernier resto de Pascal à Mayotte avant son départ. Et puisqu'il me l'a demandé si gentiment, j'avais accepté de l'accompagner, tu penses bien.

La salle du resto donne sur une varangue; admirez la déco au naturel.

Des bambous servent de vases suspendus à l'entrée. Détail super sympa, je trouve.

On choisit de s'isoler un peu, pour être face à la mer et à la forêt.

Une femme toute de bois flotté vêtue.

J'attaque mon repas avec le poisson du jour qui est...du requin au citron. Pascal me fait les gros yeux, lui qui est un adorateur de ce bestiau. Moi aussi. Mais en tranche et avec une assiette autour.

Et goûtez, goûtez absolument le flan à la fleur d'ylang-ylang. C'est une TUERIE.  J'en ai presque regretté d'avoir pris le Grand Blanc en plat, parce que mon palais aurait beaucoup apprécié d'en manger deux ou trois à la suite. Mais j'avais plus de place dans mon ventre. Dommage.

Un tour dans le parc pour digérer, et on admire encore une fois les bungalows très espacés. Pourquoi on n'est jamais venus ici avant...??   parce que je ne sais pas.

Bon, au moins on l'aura fait avant de partir. Ne faites pas comme nous, allez y faire un tour avant de quitter Mayotte. Et cliquez  ICI pour avoir une idée des tarifs pour la nuit, si vous le voulez.

                                           Kaay à Mayotte

Quelques semaines avant de partir définitivement, voici donc venu le temps de trier les affaires, de vendre ce qui peut l'être, d'emmener tout ce qui nous tient à coeur, et de donner le reste.

Commençons donc par ce qui est à vendre.

Le canapé d'angle, le tableau tryptique ainsi que la lampe jaune dans le fond sont à vendre. 500 euros le canapé .

La lampe jaune, 20 euros.

Le tableau, 60 euros.

La lampe achetée chez Bali Teck. 40 euros.

La console en teck, 60 euros. Mais je garde la lampe malgache, désolée...!!

Le petit congélateur est déjà vendu, mais le frigidaire non. 350 euros. Euh...je peux vous retirer les stickers si vous y tenez...!!

Le lit est déjà vendu, trop tard pour vous, zaviez qu'à réagir avant.

La bibliothèque indienne 100 euros.

Le meuble d'angle, 100 euros.

Le ventilateur. Je sais pas combien de watts, mais balèze quand même. 20 euros

Un autre ventilateur, super méga-balèze, dit ventilateur-hélicoptère. Pareil, je ne sais pas combien de watts, mais il décoiffe...!!

deux canoe-kayak une place, jamais servi. Juré. J'ai trop peur du vide dans l'eau, j'ai jamais pu y mettre un orteil. Vendu avec les rames et les gilets 300 euros pièces.

Il reste aussi l'aspirateur, le parasol, la tondeuse électrique, la débroussailleuse ( ça s'écrit comme ça..??), les outils de jardin, et LA CLIM'. Super important. Je fais un petit prix sur la clim' murale, à condition de trouver quelqu'un qui me rebouche le trou au mur.

Je cherche également quelqu'un qui serait intéressé pour reprendre ma maison. F3, 2 chambres, aux Badamiers à Labattoir, 100 m2 de jardin, une terrasse, et je laisse le cabanon de jardin.

Oui, parce que dans ma naïveté, j'avais oubliée qu'il me fallait 3 mois de préavis. Sauf si je trouve un repreneur, auquel cas je peux la larguer quand je veux.

A vous de jouer...!!   

                                                           Kaay à Mayotte

Petite construction typique de l'île de Mayotte, le banga servait à l'origine à faire de la place dans l'habitation principale en vue des naissances successives.  Les adolescents mâles étaient donc priés d'aller habiter dans le fond du jardin, parce que tu vas avoir une petite soeur et que j'ai besoin de ton lit.

Réalisés en torchis sur une ossature de bambou et un toit de palme, la construction nécessite d'avoir des amis fiables et costauds pour le bâtir, le but étant de prouver que l'ado pourra bâtir sa demeure pour sa dulcinée future.

Lequel d'entre nous n'a jamais rêvé d'avoir sa cabane dans le jardin chez papa et maman. La culture mahoraise permet cela, et l'incite même.

Les repas se prennent toujours en famille, mais les activités entre potes se font dans le banga. Pour les filles, la classe d'initiation et de découverte pédagogique du corps humain de votre copain, c'est ici aussi.

Petit banga à la malgache, celui-ci est surélevé pour éviter les rats d'y pénétrer.

Et celui-ci, le banga en toit de tôle. C'est dommage, le banga traditionnel se perd beaucoup au profit de la tôle, plus rapide et moins coûteux.

Mais l'homme est ainsi fait qu'il aime le confort de la facilité.

Jusqu'à ce que des générations futures aient la nostalgie de ce qu'elles n'ont pas connues et se remettent à faire de l'authentique, le banga a encore de beaux jours devant lui.

Plus de photos sur mon album  BANGAS et sur  MALANGO. 

                                             Kaay à Mayotte

Pascal est parti ce matin et j'ai accompagné l'homme à l'aéroport pour les dernières recommandations d'usage.

Tu dis bonjour à la dame, tu donnes ton passeport avec le sourire...nan, pas ce sourire-là, ça fait louche...tu nous trouves une jolie maison typique et tu la décores avec goût...je compte sur toi, t'es un chef en la matière...tu mets des peaux de zébus en guise de tapis...on dira qu'on les a chassés nous-mêmes...Si si, les gens sont crédules, ils nous croiront...

les volets, je les veux verts...ou bleus..ou rouges, je m'en fous, je veux des volets...pour faire joli, pas pour protéger...

Je vais te manquer. Ouais, toi non plus.

Et la chienne, elle va te manquer. Oui, elle aussi, tu vas lui manquer. Mais tu vas la revoir dans un mois. Faut lui faire une niche, un peu comme la maison bleue, tu vois.

Je veux un jardin avec une barrière blanche. Mais si, j'ai vu une photo, ça fait sympa.

Et tu nous feras un cabanon de jardin, comme à Mayotte. Mais si, ça fait super bien, c'est la mode de l'exotisme il parait. C'est ma soeur qui me l'a dit. Et elle a toujours raison, c'est une Bretonne.

Même le magazine COTE MAISON en parle aujourd'hui, de ton cabanon. Ben oui, j'ai envoyé les photos, c'est pas bien ?? mais si, y a plein de gens qui vont le voir, ton cabanon. Dis-leur merci et bonjour. Pas avec ce sourire...oui celui-là, c'est beaucoup mieux.

Allez, au revoir mon chéri, à dans un mois, je te laisse choisir la couleur des rideaux. Ben...vert, évidemment. 

                                                  Kaay à Mayotte

Photos prises à la Gacilly en mai 2009.