Une semaine à Nosy Be....
Je délaisse un peu la Bretagne pour vous raconter ma petite semaine de vacances l'année dernière au mois d'avril; Mayotte et Nosy Be sont deux iles assez proches géographiquement. Ce qui en fait la destination idéale pour les habitants de Mayotte quand on veut du calme et du dépaysement.
Départ de Mayotte à 14h50, arrivée à Nosy Be à 15h30. Le temps de boire le jus de fruit offert par Air Austral et de remplir le visa de tourisme, et l'avion amorce le virage pour atterrir. Passage obligatoire par la douane, puis c'est l'attroupement des taxis-brousse venus au-devant des clients. Maxwell, un chauffeur, se propose de m'emmener ou je veux. Précisément, je n'en sais rien, je n'ai pas de réservation. Il me parle du MANGA BE , 26 euros la nuit avec kitchenette, coin toilette, et terrasse, le tout en bord de plage. Va pour le Manga Be...!!
L'hôtel est un ravissement pour les yeux, les bungalows sont décorés dans le style malgache, et la vue du restaurant sur la Grande Ile au loin convient tout à fait. Je suis bien là, et du coup, j'y resterais toute la semaine. Le temps de téléphoner à Pascal resté à Mayotte pour lui dire que je suis bien installée, et que je mangerais de la langouste pour deux, la nuit est tombée et il est l'heure d'aller manger ladite langouste.
Le lendemain, debout à 6h: le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, donc ce matin, il m'appartient...Je passe par la plage pour aller au village d'à côté, et je me perds un peu en chemin. Derrière la colline, la plage, mais la colline d'abord. Je passe par un village ou les gens cassent des pierres pour faire les routes du pays. Hommes et femmes sous des carbets de tôles, et les enfants qui jouent plus loin. Il ne vont pas à l'école et se moquent gentiment de la wasaha que je suis et qui s'est "un peu perdue".
J'arrive enfin à Ambatoalaka (prononcez Ambatoulouk), qui est un peu le St-Tropez de Nosy Be, toutes proportions gardées, bien entendu. Notez la route principale en terre battue, et le zébu qui tire le camion-poubelle. Ecologique à mort...!!
Donald et Armand me proposent des excursions. J'en ai déjà fait quelques unes l'année dernière mais prend rendez-vous pour Nosy Iranja et pour Lokobé dans la semaine. Dans une superette, je m'approvisionne en thé, sucre et limonade Bonbon Anglais, la limonade du pays.
Ne voulant pas être de nouveau le centre d'attraction du village-ou-on-casse-des-pierres, je décide de passer par la plage et les rochers à marée basse pour rentrer à l'hôtel. Marie-Luce et Arlette vendent des paniers sur la plage et, les pieds sur un lit d'algues, me proposent leur collection.Elles tombent bien, je commence à être chargée, parce que j'ai aussi acheté des avocats et des mandarines à Figeonnac (et oui, les vieux prénoms français ont la côte...)
Les gamins sur la plage me disent bonjour et me demandent des bonbons. Ce qui donne quelque chose comme Bonjour-wahasa-donne-bonbon. Définitivement, les Blancs sont des donneurs de bonbons, après des siècles de donneurs de leçon...
Kaay à Mayotte
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